Résumé de la Paracha VAYIKRA'
D.ieu s’adresse à Moïse de la Tente d’assignation pour lui communiquer les lois régissant les offrandes apportées au Sanctuaire. Elles comprennent :
-L’holocauste (olah) qui, après son abattage, est entièrement consumé sur l’Autel, « odeur agréable à l’Eternel ».
-L’oblation (min’ha), offrande de fleur de farine, d’huile et d’encens dont il existe cinq sortes.
-Le sacrifice de paix (chelamim), dont la viande est consommée par celui qui l’apporte après que certaines parties en ont été brûlées sur l’Autel et d’autres données aux Cohanim (les prêtres).
-Les sacrifices d’expiation (‘hatat) des fautes commises par le Grand Prêtre, la communauté toute entière, le Roi ou un particulier.
-Le sacrifice de culpabilité (acham) qu’apporte notamment celui qui détourne de leur usage des biens du sanctuaire, qui est en situation de doute quant à une transgression qu’il a pu commettre ou encore celui qui a commis une « trahison envers D.ieu » en jurant de façon mensongère, à propos d’argent qu’on lui réclame, au détriment de son prochain
Les quiz de la semaine
1. Quelles sont les 5 sortes d’animaux cités dans cette paracha?
2. Quelles fautes sont expiées par le korban Ola ?
3. Quelle opération un « non cohen » peut effectuer dans un sacrifice ?
4. Que signifie la « Mélika »?
5. Pour quelle raison les entrailles d’un oiseau offert en sacrifices ne sont pas brûlées sur l’autel ?
6. Quelle est la partie d’un korban « minha » qui est brûlée sur l’autel?
7. Pourquoi la thora emploie-t-elle le mot « néfesh » pour l’offrande de farine ?
8. La thora interdit de présenter du « miel » avec les sacrifices, de quelle sorte de miel s’agit-il ?
Commentaire de la Paracha VAYIKRA'
Texte: Vayikra 1:1-5:26
ILe livre de Béréchit nous décrit l’évolution de l’humanité depuis la création. Celui de Chémot nous raconte la délivrance des enfants d’Israël et la réception de la Thora et ce qui s’ensuivit. Celui de Vayikra, que nous commençons, traite de sujets très divers, qui ne présentent a priori pas de cohérence : les sacrifices, les lois de la pureté, les animaux permis, le jour de kippour, etc. Quelle en est la ligne directrice ?
Le Chl’ah Hakadoch nous enseigne que le projet divin à la création était de constituer un monde matériel dont tous le constituants (matière, hommes, espace et temps) seraient saints (kadoch), ce qui correspond à la fonction du jardin d’Eden.
Cependant après la faute d’Adam, ce projet est remis en cause et il est donc nécessaire de procurer à l’homme en général et à Adam en particulier, le moyen de survivre à ses fautes. C’est le sens de l’expression qui débute notre paracha : « Adam Ki yakriv Mikem », ce qui signifie « lorsqu’un homme parmi vous apporte un sacrifice » qui peut aussi s’adresser, à Adam.
Ainsi le livre de Vayikra peut être vu comme la suite de l’histoire du premier homme et de sa descendance, la «parenthèse» constituée par l’histoire des patriarches et de leurs descendants, n’étant là que pour réduire le projet divin au seul peuple d’Israël.
De ce fait, il s’agit d’apporter le TIKKOUN (la réparation) de ce que la faute d’Adam a perverti, c’est-à-dire tous les constituants de la création :
-l’espace en consacrant un lieu saint (le beth hamikdach).
-le temps en consacrant les jours saints (chabbat et jours de fête)
-les animaux (au moyen des sacrifices).
-l’homme par les lois sur la pureté
-la matière inerte, en consacrant symboliquement certaines matières : la farine, le vin, l’huile et le sel pour les sacrifices, les végétaux pour le loulav, etc.
C’est cela qui donne toute sa cohérence à l’ensemble du livre de Vayikra
d’après Ozer Alport www.shemayisrael.com/parsha/alport
Commentaire de la Haftara VAYIKRA'
Texte: Am Zou. Isaïe 43:21-44:23
La haftara de cette semaine est tirée de la seconde partie du livre d’Isaïe, dont les chapitres sont souvent appelés « chapitres de la consolation ». Ils ont été écrits dans le contexte de l’exil babylonien pour encourager et réconforter les juifs en leur annonçant une libération a venir.
Dans notre texte D.ieu annonce une ère nouvelle qui éclipsera le souvenir de tous les miracles « Ne vous souvenez plus des événements passés, ne considérez plus les choses d’autrefois : voici, je vais en faire une nouvelle ; elle est près d’éclore ; ne la reconnaîtrez-vous pas ? Je mettrai un chemin dans le désert, des fleuves dans la terre aride »(43 :18-19).
Ce verset est repris dans une discussion du Talmud (Berakhot 13a) ou Ben Zoma et les sages discutent pour savoir si la mémoire collective de la sortie d’Egypte se maintiendra ou s’effacera lors de l’arrivée des temps messianiques. Ben Zoma pense que la sortie d’Égypte ne sera plus mentionnée, car elle sera éclipsée par une rédemption plus grande encore: le retour d’exil mondial.
Les sages, en revanche, s’appuyant sur le verset du Shéma : « il faut que tu te souviennes, tous les jours de ta vie, du jour où tu as quitté le pays d'Egypte », affirment que l’expression « tous les jours de ta vie » inclut aussi les temps messianiques. Ils en concluent que le souvenir de la sortie d’Egypte ne s’effacera pas mais perdra de son importance face à de nouveaux miracles. C’est comme si chaque nouvelle détresse et délivrance devenait la nouvelle référence .
Cette discussion pose la question de la mémoire, de l’identité, et de la valeur du passé face au présent. Il ne s’agit pas simplement d’une lecture de l’histoire mais d’une lecture du temps spirituel. Quelle place fait-on aux anciens miracles lorsque de nouveaux surgissent ?
Les sages semblent nous indiquer que la gratitude est cumulative même si le récit évolue. Ils nous invitent à honorer notre histoire collective sans rester figés dedans ; La gratitude pour le passé ne doit pas empêcher l’ouverture au présent. Les miracles d’hier doivent simplement devenir le tremplin de notre foi d’aujourd’hui. Le passé ne disparait pas, il s’intériorise
d’après sources diverses/
Réponses aux quiz
1. V 1:2,14, 3:12. boeuf, mouton, chèvre, tourterelle, colombe.
2. V 1:4. Les fautes d’idolâtrie commises par la pensée.
3. V 1:5. La chéhita (abattage).
4. V 1:15. Egorger l’oiseau en avec l’ongle sur la nuque.
5. V 1:16. Car les oiseaux « volent » leur nourriture.
6. V 2:1. Le komets (poignée).
7. V 2:1. Car un sacrifice de farine est offert par le pauvre, D’ieu considère qu’il offre son âme.
7. V 2:11. Tout dérivé de fruits