Les textes de la semaine : Chabbat BEHA'ALOTKHA

Résumé de la Paracha BEHA'ALOTKHA

Il est commandé à Aharon d’élever de la lumière dans les lampes de la Ménorah, et la tribu de Lévi est initiée au service du sanctuaire.

Un « second Pessa’h » est instauré en réponse à la requête « Pourquoi serions-nous lésés ? » d’un groupe de Juifs qui n’avaient pas pu offrir le sacrifice pascal en son temps, car ils étaient alors rituellement impurs.

D-ieu prescrit à Moïse les procédures relatives aux voyages et aux campements du peuple d’Israël dans le désert, et le peuple en formations quitte le mont Sinaï auprès duquel il avait séjourné pendant près d’un an.

Le peuple est mécontent du « pain céleste » (la manne) qu’il reçoit et exige de Moïse qu’il lui procure de la viande. Moïse désigne 70 anciens, à qui il transmet une émanation de son esprit, pour l’assister dans la pesante tâche de gouverner le peuple.

Myriam parle négativement au sujet de Moïse et est punie par la lèpre ; Moïse prie pour sa guérison et la communauté toute entière attend son retour pendant sept jours.

 

Les quiz de la semaine

 

1. Quelles sont les personnes qui sont « balancées » (tnoufa) dans cette paracha ?
2. Lorsqu’un Lévi atteint la cinquantaine, que devient sa fonction ?
3. Pour quelle raison la tribu de Dan est-elle appelée « le rassembleur des campements » ??
4. Lorsque Josué a conquis la ville de J2richo, à qui l’a-t-il (temporairement) donnée ?
5. De quelle « arche » (aron) est-il question au verset 10 :33?
6. Quels goûts n’étaient pas procurés par la manne, pourquoi ?

Commentaire de la Paracha BEHA'ALOTKHA

Texte: Bamidbar 8:1-12:16


La paracha de la semaine dernière se terminait par la description des offrandes apportées par les leaders des différentes tribus. Celle de cette semaine commence par le commandement à Aaron d’allumer les lumières de la menora. Rachi, explique le lien entre ces versets en indiquant qu’Aaron était troublé par le fait que sa propre tribu celle des Levi n’ait pas apporté d’offrande comme toutes les autres. D.ieu l’aurait réconforté en lui disant que son rôle était plus important que les leurs car « il est celui qui allume les lumières ». Aaron éprouvait donc un plaisir profond à réaliser cette mitzva ; au-delà de celle-ci, il s’inquiétait du fait que lui ou quelqu’un cette sa tribu puisse faillir à l’accomplissement d’une Mitzva. Il était « accro aux mitzvot ». Et cela suscite la question de la vraie valeur d’une mitzva. C’est cette même question qui est abordée un peu plus loin dans notre paracha : le texte explique que « des hommes qui se trouvaient souillés à cause d’un cadavre ne purent célébrer Pessah ». Les opinions diffèrent quant à la raison de leur impureté. Certaines sources affirment que c’était ceux qui avaient porté les corps de Nadav et Avinu (les fils d’Aaron) après leur mort. D’autres disent que c’étaient les porteurs du cercueil de Joseph. Toutes pourtant, s’accordent sur le fait que leur impureté résultait de l’accomplissement d’une Mitzva. Ces hommes se présentèrent devant Moise et lui dirent « Nous sommes souillés à cause d’un cadavre ; pourquoi serions-nous privés de présenter l’offrande de l’Éternel au temps fixé, au milieu des fils d’Israël ? ». Moise répondit qu’il devait en référer à l’éternel et la réponse de D.ieu fut qu’ils devaient pouvoir célébrer Pessah. Il établit le jour du 14 Iyar comme celui du « second Pessah » (Pessah chéni) dont il dicta la paracha à Moise. Moshé Feinstein pose la question de savoir pourquoi les noms de ces hommes ne sont pas mentionnés dans la bible. Il explique que leur mérite premier est d’avoir « la soif d’accomplir les mitzvot par amour de D.ieu ». Or, si leurs noms avaient été connus, on aurait pu dire qu’ils méritaient cette paracha pour ce qu’ils avaient accompli par ailleurs. En nous attachant à la Torah, à l'arbre de la vie, nous gagnons l'éternité. Une mitzva gagnée est l'éternité gagnée : la lumière. Une mitzva gaspillée est l'éternité gaspillée : l'obscurité.

d’après Rabbi Yisroel Ciner http://www.torah.org  

 

Commentaire de la Haftara BEHA'ALOTKHA

Texte: Roni Vésimhi. Zekharia 2:14 - 3:7


Zacharie est un prophète qui aspire à la reconnaissance universelle de D.ieu. Il a conscience que le contexte de l’époque manque des signes et des prodiges pouvant conduire à établir le règne de D.ieu. Alors, dans sa vision, il prophétise le jour où cela pourrait arriver : « Que toute créature fasse silence devant l'Eternel, lorsqu'il surgira (né’or) de sa sainte demeure ! ». Le mot « né’or » évoque un réveil, une montée. Qu’est ce qui suscitera le « réveil » de D.ieu? Le consensus parmi les commentateurs médiévaux est que D.ieu se lèvera pour sauver son peuple Israël et rendre justice à ses ennemis. En d’autres termes, D.ieu sera universellement reconnu lorsqu’il aura sauvé son peuple de ses ennemis. Les sages de l’époque savaient que les gens invoquaient D.ieu dans des situations difficiles et que leurs prières restaient souvent sans réponse. Un midrach illustre cela : selon ce midrach, même le roi David n’a pas toujours eu l’oreille de D.ieu. D’après rabbi Pinhas il a, dans le livre des psaumes, essayé cinq fois sans succès de faire lever le saint béni soit-il. D.ieu aurait dit à David : « Mon fils, même si tu m’invoque plusieurs fois, je ne me lèverai pas. Pour qui me lèverai-je ? « Pour le malheureux qu’on dépouille, pour le pauvre qui gémit. Je me lèverai afin d’assurer le salut à ceux qui en ont le plus besoin. » (Psaumes 12 :6). Rabbi Simon Bar Yonah pense, lui, que D.ieu se lèvera pour restaurer Jérusalem dans sa gloire et qu’alors « toute créature fera silence devant l’Eternel lorsqu’il surgira de sa sainte demeure »
Ce qui est intéressant dans ce midrach c’est le débat concernant les raisons qui conduiront D.ieu à se réveiller et à révéler sa puissance au monde. Selon Rabbi Pinhas, c’est l’accumulation des injustices envers les pauvres ; selon Rabbi Simon bar Yonah, c’est le souci de sauver son peuple Israël. Les positions de ces deux sages préfigurent un débat contemporain : nos préoccupations doivent-elles être d’ordre universel (le monde) ou se focaliser sur le particulier (Israël) ? La difficulté est peut-être précisément de réaliser le bon équilibre entre ces deux extrêmes.

d’après Rabbi Mordechai (Mitchell) Silverstein, http://www.uscj.org.il/commentaries/

 

Réponses aux quiz

1. V.8 :11.Les enfants de Kehat, Guerchon et Mérari.
2. V. 8.25. Il ne peut plus porter à bras le corps les objets du michkan mais il continue de pratiquer un service minimum : garder les portes du beit hamikdach, chanter durant le service, aider à charger les chariots pour le transport du michkan.
3. V.10 :25. La tribu de Dan fermait la marche, et à ce titre elle ramassait tous les objets oubliés par les autres tribus.
4. V.10 :32. Aux enfants de Yitro.
5. V.10 :33. D’une 2ème arche qu’a fait Moshé pour y mettre les tables de la loi qu’il avait brisées.
6.V11 :5. Concombre, melon, oignon, poireau – car ils ne conviennent pas aux femmes qui allaitent.