Résumé de la Paracha NOAH-ROCH HODECH
D.ieu donne instruction à Noa'h, le seul Juste dans un monde en proie à la violence et à la corruption, de construire une grande arche (la tevah) Car un déluge va « faire périr toute vie sur terre », Noa'h entre dans l'arche avec tout sa famille et deux membres (male et femelle) de chaque espèce animale. La pluie tombe pendant quarante jours et quarante nuits. Après cent cinquante jours, l'arche se pose sur le mont Ararat. 40 jours après le dixième mois, Noa'h envoie un corbeau, puis une colombe qui, à son deuxième envol, revient portant en son bec une feuille d'olivier, et au troisième ne revient pas.
Noah quitte alors l’arche avec ses animaux pour repeupler la terre. Il construit un autel et y offre des sacrifices. D.ieu bénit Noa’h et ses fils et les avertit du caractère sacré de la vie .
Noa'h plante une vigne et s'enivre du vin produit. Deux de ses fils sont bénis pour avoir recouvert la nudité de leur père. Le troisième, est maudit pour « avoir vu » et « avoir raconté ».
Les descendants de Noa'h forment un seul peuple, à la langue commune, pendant dix générations. Puis ils défient D.ieu en construisant une grande tour qu'ils veulent symbole de leur invincibilité. D.ieu confond leur langage de telle sorte que l'un ne comprend plus l'autre. Ils abandonnent alors leur projet et se dispersent à la surface de la terre, se séparant en 70 nations..
Les quiz de la semaine
1. Pourquoi D.ieu demanda-t-il à Noé de construire une arche plutôt que de le sauver par un autre moyen ?
2. L’arche possédait 3 niveaux, quel était leur usage respectif ?
3. De quoi ses contemporains menacèrent-ils Noé, et comment D.ieu l’en protégea-t-il ?
4. Quel espèce d’animaux furent épargnés du déluge?
5. Que symbolise la « branche d’olivier » ?
6. Combien de temps dura la punition du déluge ?
7. Quelles sont les générations de l’histoire juive dans lesquelles l’arc en ciel n’est pas apparu ?
Commentaire de la Paracha NOAH-ROCH HODECH
Texte: Béréchit 6:9-11:32
La paracha Noah raconte l’histoire des generations ayant vécu entre Noé et Abraham, qui incluent la génération du déluge et celle de la tour de Babel. On peut se demander comment l’humanité a pu ainsi échouer deux fois, coup sur coup, à remplir son rôle dans le monde.
Un midrach (avot 5.2) fait le parallèle avec l’histoire d’un roi qui avait des relations conflictuelles avec ses deux fils : le premier lui criait » je ne peux plus te supporter toi et des requetes ! » tandis que le second affirmait: « c’est toi ou moi, il faudra choisir ! ». Les dix générations qui ont vécu d’Adam à Noé ne comprenaient pas le statut unique de l’homme et n’acceptaient pas la souveraineté de D.ieu. La bible dépeint cette rébellion dans les termes les plus rudes: « Et l’Éternel vit que la méchanceté de l’homme était grande sur la terre et que tous les desseins des pensées de son cœur n’étaient que mal. Et l’Éternel se repentit d’avoir fait l’homme sur la terre”(gen 6 :5). L’humanité était alors tombée au plus bas. C’est que les hommes de ces générations n’étaient pas prêts à assumer leur suprématie au sein du vivant. Semblables au premier frère, la présence D.ieu et de ses requêtes leur était devenu insupportable. Ils souhaitaient juste vivre comme des animaux. La génération de la tour de Babel, s’est, elle, positionnée à l’extrême opposé : Ceux qui ont construit la tour étaient pleinement conscients de leur position au sommet des espèces. Ils se sont sentis suffisamment forts pour concevoir un langage universel qui les unisse tous. Mais ils ne se sont pas contentés de cela. Ne comprenant toujours pas leur rôle dans la création, Ils ont pensé que le monde ne pouvait avoir qu’un seul souverain, et pénétrés de leur suprématie, se sont, tel le deuxième frère de notre histoire, élevés contre leur créateur pour dire « c’est toi ou moi ». Mais alors que leurs ancêtres avaient été jugés « irrécupérables », la génération « Babel » n’a pas été détruite mais simplement dispersée a travers la terre avec ainsi une chance de poursuivre l’histoire de l’humanité qui a continué à osciller entre ces deux extrêmes pendant vingt générations. Le premier selon la bible à trouver le bon équilibre fut Abraham qui s’est tenu « debout devant le seigneur » (gen 18 :22). En être humain conscient de sa supériorité il s’est présenté devant le seigneur, prêt à accepter sa domination et à obéir ses ordres, mais aussi à argumenter pied à pied avec lui afin de défendre ses semblables : « Loin de toi d’agir de la sorte, de faire mourir le juste avec le coupable ! …Celui qui juge toute la terre ne rendrait-il pas justice ?»(gen 18 :25).
d’après Rabbi Rabbi Yitzhak Kraus https://www.biu.ac.il/
Commentaire de la Haftara NOAH-ROCH HODECH
Texte: Ko Amar, IsaÏe 66:1-23
Le texte de la haftara de cette semaine est tiré du dernier chapitre du livre d’Isaïe . Le dernier verset de ce texte décrit d’une manière crue et assez violente le sort de ceux qui se rebellent contre la souveraineté de D.ieu : « Et quand ils sortiront (les justes) , ils verront les cadavres des hommes qui se sont rebellés contre moi ; Car leur ver ne mourra point, et leur feu ne s'éteindra pas , et ils feront horreur à toute chair ». L’effet particulièrement négatif de ce dernier verset est atténué lors d’une lecture liturgique par le fait que l’avant dernier versé est répété à la fin de la lecture de sorte que celle-ci se termine de manière positive. Dans cette description du sort terrible des adversaires de D.ieu, le ver qui ne meure point (châtiment intérieur) et le feu qui ne s’éteint pas (châtiment extérieur) symbolisent une souffrance sans fin qui consume le pécheur sans jamais le détruire. Cette image atroce ne semble pas issue de l’imagination du prophète mais est plus vraisemblablement issue d’histoires tirées de la littérature mésopotamienne, probablement évoquant des scènes de combat. Elle doit toutefois être replacée dans le contexte positif qui lui sert de fond. En effet, dans la prophétie finale du livre, Isaïe prévoie la reconnaissance universelle de D.ieu. Toutes les nations seront rassemblées à Jérusalem pour célébrer la reconnaissance de D.ieu ; Cette scène majestueuse et joyeuse contraste alors avec la description lugubre du sort réservé aux méchants. Ce contraste entre la destinée des disciples de D.ieu et celle de ses adversaires est encore plus perceptible dans la traduction du targum Yonathan : « ils (les justes) iront voir les méchants qui se sont rebellés contre moi. Ils ne mourront pas et leur feu continuera à bruler. Ces méchants seront jugés dans le gehinon (enfer) jusqu’à ce que les justes disent qu’ils en ont assez vu». On peut se demander finalement pourquoi le prophète a choisi de terminer sur cette note. Peut-être parce qu’il a pensé que ce contraste caricatural serait de nature à garder les justes sur le droit chemin.
d’après Rabbi Mordechai (Mitchell) Silverstein, http://www.uscj.org.il/commentaries/
Réponses aux quiz
1. V 6 :14. Afin que ces contemporains l’interrogent sur cette entreprise et en apprenant le décret de D.ieu qu’ils fassent tchouva.
2. V 6 :16. Le niveau supérieur abritait Noé et sa famille, l’intermédiaire les animaux et l’inférieur les déchets.
3. V 7 :13,15. Ils menacèrent de détruire l’arche et D.ieu l’entoura de lions et d’ours pour les en empêcher.
4. V 7 :22. Les poissons.
5. V 8 :11. Rien, il ne s’agissait pas d’une branche mais d’une feuille.
6. V 8 :14. Une année solaire (365 jours).
7. V.9 :12. Celle du roi Ezechias et celle de Chimon bar YohaÏ