Résumé de la Paracha KI-TISSA
Sur le mont Sinai Dieu prescrit à Moïse de recenser les enfants d’Israël en les imposant d’un demi-shekel par tête. Il lui décrit le bassin de cuivre pour les ablutions des cohanim, la façon de préparer l’huile d’onction, réservée au sanctuaire et à ceux qui le desservent, et enfin la composition de l’encens. Deux artisans -Betsalel et Aholiab- sont chargés de la construction du Sanctuaire. A nouveau, le respect du Chabbat est rappelé.
Alors que Moïse semble tarder à redescendre du Mont Sinaï, le peuple se fait un veau d'or et se livre à son adoration. D.ieu veut détruire les enfants d’Israël, qualifiés de « peuple à la nuque dure ». Mais Moïse intercède. Il descend de la montagne, portant les Tables de la Loi sur lesquelles sont gravés les Dix Commandements.
Voyant le peuple danser autour de l’idole, il brise les Tables, détruisant le veau d’or. Il entreprend de châtier les coupables. Puis Moïse retourne vers D.ieu et le supplie de pardonner. Il est exaucé.
Moïse prépare de nouvelles Tables et s’en retourne au sommet du Sinaï. Sur ces secondes Tables D.ieu inscrit à nouveau les Commandements. Moïse reçoit la vision des Treize Attributs de miséricorde. A son retour, son visage est à ce point rayonnant qu’il doit se couvrir d’un voile qu’il ne retire que pour s’adresser à D.ieu et pour enseigner ses lois au peuple...
Les quiz de la semaine
1. À quel âge fait-on son service militaire d’après la Thora ?
2. Quelles sont les 3 catégories de dons (Térouma) qui sont exigées dans la paracha de Chékalim?
3. Quelle différence y a-t-il entre Hokhma, Bina, et Daat ?
4. Chabbat est appelé OT (signe), quelle est sa signification ?
5. A quelle date le peuple a-t-il commencé à faire les dons pour le Michkan ?
6. Selon quel raisonnement Moïse s’est-il autorisé à briser les tables de la Loi ?
Commentaire de la Paracha KI-TISSA
Texte: Chémot 30:11-34:35
Quarante jours à peine après avoir accepté la Torah au mont Sinaï, le peuple juif a commis le pire des péchés de l'histoire nationale : fabriquer et se prosterner devant un veau d'or. Rachi écrit que la transgression n'a été perpétrée que par des membres du Erev Rav (égyptiens convertis qui ont rejoint les Juifs au moment de l'Exode), environ 3000 personnes sur des millions de Juifs présents en ce temps. Pourquoi l'épisode du veau d'or est-il considéré comme un péché collectif d'une ampleur sans précédent alors que si peu de personnes y ont réellement pris part ?
Le Hatam Sofer fait remarquer que, alors que Moshé et Yehoshua approchaient du campement alors que les gens se prosternaient devant le veau d'or, Yehoshua a remarqué qu'il avait entendu le son d’une bataille dans le camp. Moshe a répondu que les sons qu'ils ont entendus n'étaient pas ceux de bataille, mais de détresse. Pourquoi était-il pertinent que la Torah enregistre cet échange impliquant l’idée erronée de Yehoshua sur la nature du bruit qu’elle a entendu ?
Le Hatam Sofer explique que D.ieu avait déjà informé Moshe que le peuple juif avait péché en fabriquant un veau d'or et en lui offrant des sacrifices. Néanmoins, Moshe et Yehoshua ont supposé qu’au moins certains des justes (tsadikim) refuseraient de rester silencieux et se livreraient à un combat contre eux. En conséquence, Yehoshua a attribué le bruit qu'il avait entendu à une bataille spirituelle entre le bien et le mal.
À sa grande déception Moshe reconnut que ce n’était pas le cas et il corrigea Yehoshua en lui disant que les sons qu’ils entendaient étaient des sons de détresse et non de tsadikim se tenant debout contre le Erev Rav. Ainsi, mis à part le nombre relativement restreint de Juifs qui se prosternèrent devant le veau d'or, le péché originel était de refuser de contester et de protester contre ceux qui le faisaient, ce qui rendit la nation tout entière complice de leur crime. Selon Rabbeinu Yonah (Shaarei Techouva 3:72) une personne qui néglige de réprimander un pécheur est considérée comme un instrument de sa transgression
d’après Ozer Alport oalport@optonline.net
Commentaire de la Haftara KI-TISSA
Texte: Vayichlah Ah'av.Rois I 18:20-39
La haftara de cette semaine est tirée du livre des rois I qui relate l’histoire des rois d’Israël et de Juda, depuis la vieillesse de David jusqu’au règne d’Achab. L’histoire met en scène le prophète élie face au roi Achab et aux prophètes de Baal sur le mont carmel : Après trois ans de sècheresse D.ieu envoie Elie annoncer à Achab que la pluie va revenir. Elie demande à ce dernier de rassembler le peuple sur le mont Carmel ainsi que 450 prophètes de Baal et 400 prophètes d’astarté. Il défie alors ceux-ci, les engageant à invoquer leurs dieux respectifs. Celui qui répondra par le feu sera le vrai D.ieu. Les prophètes de Baal invoquent leur dieu sans succès. Elie prépare alors un autel de pierres, y place un holocauste, verse de l’eau sur le bois et invoque D.ieu qui envoie un feu du ciel : « Et le feu de l’Éternel tomba et consuma l’holocauste et le bois, et les pierres et la poussière, et huma l’eau qui était dans le fossé » (18 :38).
Ce verset est cité dans une discussion du talmud (Yoma 21b) pour indiquer que D.ieu est capable d’envoyer un feu surpuissant qui consomme tout, même les pierres et l’eau et qu’il se manifeste en fonction des besoins d’Israel.
Dans cette discussion les sages débattent des miracles qui se produisaient dans le premier et le second temple de Jérusalem. Dans le premier temple un feu divin consumait directement les sacrifices. Les sages discutent de la présence d’un tel feu dans le second temple.
La conclusion est que le feu présent dans le second temple n’est pas de même nature que celui du premier temple. Il est certes présent mais inactif. Cela symbolise une diminution de la présence de D.ieu dans le monde matériel et une transition vers une relation plus spirituelle avec le lui.
Cela nous rappelle que la foi ne doit pas dépendre des miracles visibles. Cela nous responsabilise. C’est a nous d’aller chercher D.ieu au fond de notre cœur au travers de l’étude, la prière, l’éthique de vie
d’après sources diverses/
Réponses aux quiz
1. V 30 :14. 20 ans.
2. V 30 :15. 1) ½ sicle pour les Adanim (socles supports des poteaux) 2) ½ sicle pour l’achat des sacrifices quotidiens 3) ½ sicle pour l’entretien du michkan.
3. V31 :3. Hokhma (sagesse) s’acquiert par transmission, Bina (intelligence) provient du propre raisonnement, Daat (la connaissance) s’acquiert par l’inspiration divine (Rashi).
4. V31 :13. C’est un signe que D.ieu a choisi le peuple d’Israël et qu’il l’a sanctifié.
5. V 31 :18. Le 11 Tichri.
6. V 32 :19 Si pour une seule Mitsva (le sacrifice pascal) la Thora exclut le pêcheur, a fortiori qu’il sera exclut de toute la Thora