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Les textes de la semaine : Chabbat TAZRIA-METZORA

Résumé de la Paracha TAZRIA-METZORA

La paracha Tazria poursuit l’exposé des lois relatives la pureté et à l’impureté rituelle.

Après son accouchement, une femme doit accomplir un processus de purification qui comprend l’immersion dans un mikvé (bain rituel) et des offrandes au Temple. Les garçons doivent être circoncis le huitième jour de leur vie.

Tsaraat (la « lèpre ») est une plaie d’ordre surnaturel qui peut aussi affecter des vêtements. Le Cohen est consulté et, après un examen ainsi qu’une mise en quarantaine de sept jours, il déclare tahor (pur) ou tameh (impur) le phénomène constaté. La personne atteinte de cette tsaraat (le metzora) doit demeurer hors du camp (ou de la cité) jusqu’à sa guérison.

La paracha Metzora décrit la procédure par laquelle le Cohen purifie le metsora guéri. Cette procédure implique deux oiseaux, de l’eau vive dans un vase d’argile, du bois de cèdre, un fil d’écarlate et un bouquet d’hysope (une plante aromatique). Une maison peut être affectée également d’une altération « lépreuse » se manifestant sous la forme de taches d’un vert ou d’un rouge foncé sur ses murs. Ici encore le Cohen déterminera si la maison peut être purifiée ou si elle doit être démolie. L’impureté rituelle peut aussi être entraînée par des pertes, notamment séminales chez un homme ou sanguines chez une femme. La purification impose alors l’immersion dans un mikvé

 

Les quiz de la semaine

 

1. Qu’est-ce qui disqualifie un Cohen du rôle de cohen décision-naire concernant la Tsaraat ?
2. Quels sont les jours où le cohen n’est pas autorisé à déclaré un cas de Tsaraat ?
3. C’est le cohen qui par sa déclaration décide si une personne atteinte de Tsaraat est Tahor ou Tamé ; que se passe-til si le cohen se trompe ?
4. Quels signes de deuil un Metsora doit-il observer ?
5. Pourquoi le Metsora doit-il apporter un oiseau comme sacrifice pour sa purification ?
6. Qu’arrive-t-il aux ustensiles se trouvant dans une maison atteinte de Tsaraat ?

Commentaire de la Paracha TAZRIA-METZORA

Texte: Vayikra 12:1-15:33

La paracha Metzora nous confronte à une réalité spirituelle singulière : la maladie n’y est pas seulement un désordre corporel, mais un reflet visible d’un déséquilibre intérieur. Tsaraat, bien plus qu'une infection, est une alerte divine, une signature sur la peau, les habits ou les murs de la maison, signalant que quelque chose dans la relation avec Dieu ou avec l’autre s’est rompu.
Le Ramban nous enseigne que ce phénomène n’est possible que sur la Terre d’Israël, lieu où la présence divine est si intense que chaque faille morale laisse une trace physique. Dieu se rend proche au point que nos actes influencent les murs mêmes de notre maison.
Ce qui frappe dans notre paracha, c’est l’importance de la parole et du lien social. Le metsora doit crier son impureté, non pour être rejeté, mais pour inviter les autres à prier pour lui. La souffrance n’est pas tue — elle devient un appel à la solidarité. Selon le Talmud, ce cri provoque chez les autres une prière : un acte de compassion collective, un geste de rachamim. (Le mot rachamim, souvent traduit par « compassion », vient de rechem, l’utérus : il évoque un amour originel respectueux de l’altérité)
Dans le cri du metsora — « Impur ! Impur ! » — Avivah Zornberg ne voit pas une simple déclaration d’exclusion, mais un acte de parole chargé d’une énergie relationnelle. Ce cri, adressé à la communauté, ne demande rien de concret, mais il appelle la compassion, il éveille la responsabilité. Il ne dit pas « guérissez-moi », mais plutôt : « soyez touchés ».
Dans ce contexte, le metsora ne cherche pas seulement à guérir : il cherche à retrouver une voix, à rétablir une présence. Sa parole reconstruit un tissu de relations. Il ne veut pas seulement cesser d’être impur : il veut réintégrer le monde du vivant, être vu, être entendu, ressentir à nouveau le lien.
À l’opposé d’une souffrance silencieuse, intérieure et invisible, qui isole, la Torah nous propose un monde où les signes spirituels sont visibles, un monde où la souffrance n’isole pas, mais appelle.

d’après Avivah Zolberg  https://www.sefaria.org     

 

Commentaire de la Haftara TAZRIA-METZORA

Texte: Véarbaa Hanachim - Rois II;7:3-7:20

La haftara de cette semaine est tirée du Deuxième Livre des Rois, qui couvre environ 300 ans de l’histoire du peuple juif, depuis la mort du roi Achab (~850 AD) jusqu’à la destruction de Jérusalem et l’exil à Babylone (~586 AD), une période charnière de l'histoire d'Israël, marquée par un déclin politique, spirituel et moral du royaume.
Le texte, tiré du chapitre 7, raconte un épisode à la fois dramatique et miraculeux, qui se déroule pendant le siège de la ville de Samarie par les troupes syriennes (araméennes). Ce siège provoquait une famine extrême dans la ville.
Le prophète Élisée annonce alors un miracle : le lendemain, la nourriture sera abondante et peu coûteuse à Samarie — ce qui semble impensable compte tenu de la situation. Cependant, un officier du roi doute de cette parole, et Élisée lui répond :« Tu le verras de tes yeux, mais tu n’en jouiras point » (7:2).
Contre toute attente, D.ieu provoque une panique parmi les Syriens, qui croient entendre une immense armée venir contre eux. Ils fuient précipitamment, laissant tout derrière eux.
Comme Élisée l’avait prédit, la nourriture est effectivement vendue à bon prix le lendemain. Mais l’officier qui avait douté meurt écrasé à la porte de la ville par la foule affamée. Il voit donc le miracle s’accomplir, sans en bénéficier, exactement comme l’avait annoncé le prophète.
Cette histoire est reprise dans une discussion du Talmud (Sanhédrin 90a-b), dans le cadre d’un débat sur la résurrection des morts (Techiyat haMetim). On y apprend que ceux qui nient la résurrection n’ont pas de place dans le Monde à Venir (Olam HaBa). La question posée est la suivante : Pourquoi la négation de la résurrection est-elle un péché si grave qu’elle entraîne l’exclusion de cette même résurrection ?
La Guemara répond que Dieu punit “mesure pour mesure” (midah keneged midah), et c’est précisément ce que montre l’histoire de l’officier. Celui-ci s’était moqué de la prophétie, et sa parole est considérée comme une faute grave, car elle nie la possibilité du miracle divin. Il meurt exactement à l’endroit où il avait exprimé son doute : mesure pour mesure.
De la même manière, celui qui nie la résurrection ne sera pas ressuscité lui-même, car il a refusé d’y croire.
Ce principe de midah keneged midah est fondamental dans le judaïsme : « ce que l’on fait, on le reçoit ». Il exprime la conviction profonde que la justice de D.ieu n’est ni arbitraire, ni aveugle, mais précise, juste et parfaitement adaptée à la personne et à ses choix..

d’après sources diverses/  

 

Réponses aux quiz

1. V13 :12. Une mauvaise vue, car il est écrit « Et le cohen verra »
2. V13 :14. Les jours de fête et pour un nouveau marié pendant les 7 jours.
3. V13 :37. La per-sonne reste tamé.
4. V13 :45. Il doit 1)déchirer ses vêtements, 2) laisser pousser ses cheveux et sa barbe 3) se recouvrir les lêvres d’un vêtement.
5. V14 :4. La tsaraat se produit suite au lachon haraa. L’oiseau étant un animal qui gazouille sans cesse, cela doit rappeler au pénitent qu’il doit contrôler son langage.
6. V 14 :36. Ils deviennent Taméi, ils doivent être trempés au mikvé à l’exception des ustensiles de terre qui ne peuvent être purifiés.